Égalité des droits
 
Une commission du mouvement Ensemble !
  Ensemble !

Changement d'état-civil libre et gratuit !

(8 octobre 2014)

Communiqué de la commission Égalité des droits de Ensemble !

Nous avons été éduqué-e-s à croire qu’une personne était fille ou garçon, que ça "se voyait", que ça ne changeait pas. Dans ce cadre normatif, "les trans" apparaissent comme des exceptions à tolérer. Ceci ne répond pas aux problèmes de ces personnes mais renforce l’injonction envoyée à toute la société de se conformer au modèle patriarcal, et donc renforce la transphobie. Les études de genre ont séparé trois niveaux :

  1. Sexe génital. C’est mâle, femelle ou intersexe.
  2. Sexe social, c’est homme ou femme (ou intersexe). C’est le sexe avec lequel on s’identifie dans et par la collectivité.
  3. Le genre, celui de la culture. C’est le masculin, le féminin, le queer.

Les réalités de vie et de vulnérabilité des personnes en transition, les discriminations et les violences transphobes permettent un féminisme un peu particulier, matérialiste. Lisez une argumentation politique qui étaye le nécessaire rassemblement entre féminisme et militantisme trans.

Les personnes qui changent de sexe social ont une précarité accrue à cause de l’obligation de traitements médicaux chers et de la lenteur des procédures administratives. Ces personnes ont aussi des problèmes de santé spécifiques (notamment à cause des traitements hormonaux et de la précarité). C’est pourquoi nous soutenons le communiqué de presse de CST +, ODT, Outrans, Aides, Chrysalide.

La commission Égalité des droits de Ensemble !

Papiers d'état-civil

 

Communiqué de presse CST +, le 1er décembre 2013

Aujourd’hui, 1er décembre 2013, journée internationale de la lutte contre le VIH et les Hépatites, le Collectif Santé Trans + tient à rappeler l’urgence que l’ensemble des Trans, leurs partenaires et leurs alliéEs développent, diffusentet luttent ensemble pour la circulation de nos propres savoirs sur notre santé. CST+ entend promouvoir  un meilleur accès au droit et à la santé pour notre communauté et lutter contre les dispositifs institutionnels transphobes qui sont des freins pour notre accès aux soins.

Nous devons, sans plus attendre, mettre en place des discours positifs sur notre santé, nos sexualités et nos réalités sociales, nous permettant de nous informer ainsi que l’ensemble du corps médical, les politiques publiques et les partenaires institutionnels, nous garantissant alors des conditions d’existence dignes. Il est urgent de considérer nos besoins et non les problèmes que la psychiatrie ou l’Etat désignent dans les transidentités, en travaillant à la mutualisation des savoirs, des pratiques et des expertises des personnes directement concernées. C’est dans cet esprit que CST+ défend une approche féministe de la santé sexuelle qui prend en compte l’environnement despersonnes, qui respecte et soutient toutes les identités, toutes les sexualités dans les communautés T contre les oppressions liées à l’hétérosexisme, et qui se préoccupe du bien être sexuel en soutenant une parole « à la première personne ».

Lutter contre la transphobie – qu’elle vienne de l’Etat, de nos employeurs, de nos familles, de nos partenaires, de nos clients – fait partie de la lutte contre l’épidémie au VIH et aux Hépatites. Ce n’est qu’en la combattant que nous permettrons un meilleur dialogue sur le VIH, et donc, une  prévention adaptée aux pratiques, aux envies, aux statuts sérologiques et aux corps de chacun-e-s quelque soit son parcours de transitions ou sa trajectoire de vie. Lutter contre lesdiscriminations et les violences transphobes, c’est d’abord lutter contre la pathologisation et la psychiatrisation des transidentités, principales violences responsables d’une mauvaise estime de soi et qui mettent en danger la santé des personnes trans. C’est lutter contre le conditionnement médico-légal de parcours de vieréduits à un « changement de sexe » en décorrélant changement d’état civil et conversion sexuée. C’est protéger les personnes quelque soit leurparcours, leur nationalité, leur travail, et lutter pour la libre détermination de nos identités et la libre disposition de nos corps.

Nous souhaitons également réaffirmer notre  entier soutien à nos sœurs trans et travailleuses du sexe, car ce sont elles les plus touchées par le VIH. Sil’ensemble de notre communauté est fortement touchée, nous refusons d’aplanir nos différences et de ne pas reconnaître les spécificités des différents groupes qui la composent.

L’accès à nos droits est déterminant pour nous permettre un accès à la prévention, aux soins, et à la santé globale, notammentpour les personnes les plus vulnérables de notre communauté (trans migrantes, trans travailleuses du sexe, trans en prison…)

À l’heure où le gouvernement revient sur ses promesses faites à l’ensemble de la communauté LGBT où les T n’ont eu AUCUN espace de parole et de revendication, CST+ exige que soit remis à l’ordre du jour de l’agenda politique les questions nous concernant :